Mars 2024
Edition # 156

2 directives européennes sont entrées en vigueur depuis le 26 septembre 2015, rendant obligatoire l'étiquette énergétique sur les équipements de chauffage et d'eau chaude sanitaire.

La directive Energy related Products Erp définit les critères minimum de rendement énergétique et les limites maximales d’émissions polluantes et acoustiques. La directive concerne les générateurs d’une puissance jusqu’à 400 kW. Exception : certaines chaudières gaz sur des conduits collectifs (VMC gaz par exemple). Conséquence, les produits au rendement saisonnier inférieur à 86 % seront supprimés du marché.

La directive ELD, quant à elle, définit les méthodes de calcul et la forme des étiquettes énergétiques. L’étiquetage énergétique est applicable sur tous les produits générateurs (chaudières, pompes à chaleur...) jusqu’à 70 kW et jusqu’à 500 litres pour la préparation d’eau chaude sanitaire.

Depuis le 26 septembre 2015, l’étiquette énergie est donc obligatoire pour les équipements suivants :

- les systèmes de production d’eau chaude sanitaire (chauffe-eau) d’une puissance inférieure à 70 kW, toutes énergies confondues;
- les ballons de stockage intégrés à une installation de chauffage central, d’une capacité inférieure à 500 litres;
- les systèmes de chauffage central d’une puissance inférieure à 70 kW, produisant éventuellement l’eau chaude sanitaire (chaudières, pompes à chaleur).

Les radiateurs électriques et les chaudières bois ne sont pas étiquetés pour le moment.

La classe énergétique de ces équipements traduit (sauf pour les ballons de stockage) leur rendement saisonnier qui indique le rendement réel moyen de l’appareil dans différentes conditions et à différents régimes de fonctionnement.
Ce rendement est représentatif des conditions réelles de fonctionnement d’une installation, tout au long de l’année. Pour exprimer la performance d’un appareil, on parle également d’efficacité énergétique, exprimée en %.

(Cette mesure se base sur l'efficacité énergétique saisonnière. Lorsque l’on caractérise les performances d’une chaudière, il faut distinguer le rendement nominal ou utile du rendement global saisonnier sur toute la saison de chauffe. Le rendement saisonnier intègre tous les éléments du système, tels le rendement en régime permanent de la chaudière, les perturbations de son fonctionnement liées aux phases de démarrage, de ralenti ou d‘arrêt ainsi que l’ensemble des pertes. Autrement dit, il indique le rendement réel moyen de l’appareil dans diverses conditions et régimes d‘opération.)

L’étiquette énergie doit être apposée de façon bien visible dans tous les points de vente des équipements concernés.

Les professionnels du chauffage doivent, à partir de cette date, indiquer dans tous leurs devis la classe énergétique du (des) produit(s) qu’ils proposent d’installer et fournir à la livraison:

a/ pour un appareil isolé, l’étiquette énergie du fabricant;

b/ pour une installation (par exemple une chaudière à gaz combinée à un chauffe-eau solaire ou une installation complète de chauffage central avec chaudière, ballon, système de régulation…) assemblée par un fournisseur ou l’installateur:
• les étiquettes énergies fabricant de tous les éléments de l’installation qui en disposent;
• et une étiquette des produits combinés (produite par le professionnel), accompagnée de la fiche produit dédiée, calculant l’efficacité et la classe énergétique de l’installation.

Pour comprendre et simplifier la lecture de cette nouvelle étiquette, L'ADEME a mis en place une brochure expliquant, de façon claire et précise, les étiquettes devant accompagner les différents équipements de chauffage et d'eau chaude sanitaire, consultables librement et gratuitement. (De la page 12 à la page 19.) En savoir +

Pour comprendre cet étiquetage, la société VIESSMANN a développé une animation permettant de comprendre les enjeux de ce label ErP pour les particuliers comme les professionnels.