Mai 2025
Edition # 170
LignoTrend Restaurant Osmans Töchter à Berlin-Charlottenburg

Afin de créer leurs second restaurant à Berlin, Lale Yanik et Arzu Bulut ont fait appel au l'agence berlinoise d'architecture de Heike Brandt, afin de concevoir un lieu unique où la quiétude est au service de la dégustation. (Le Osmans Töchter à Berlin-Charlottenburg)

Dans cette optique et afin de garantir la tranquillité des clients, l’architecte a créé deux plafonds acoustiques en panneaux de bois véritable LIGNO® Acoustique au-dessus des tables. 

La particularité de ces deux plafonds est de se composer de triangles, d’abord découpés au format rectangulaire habituel, puis réassemblés. Un vrai défi artisanal pour le menuisier, mais le résultat est convaincant du point de vue créatif et acoustique. 

«Lorsque nous avons expliqué au menuisier notre idée de puzzle au plafond avec des éléments Lignotrend, il ne s’est pas du tout montré enthousiaste», admet Heike Brandt. Un tel projet nécessitait de découper des triangles dans des panneaux acoustiques rectangulaires, puis de les réassembler avec précision. 

La structure en bois ouverte, composée de trois couches et d’une couche de finition sensible en bois véritable, compliquait la tâche. L’artisan a pourtant accepté le défi et a créé une solution acoustique unique et très créative à partir de panneaux standards finement profilés et d’une surface noble en sapin blanc.

Les panneaux acoustiques Ligno rectangulaires ont d’abord été coupés dans la longueur, puis divisés à 45 degrés. Les triangles obtenus ont été agrafés les uns aux autres par l’arrière à l’aide de pointes de fil de fer, puis assemblés en mosaïque et enfin fixés aux plafonds sur une sous-structure en bois. D’après les plans de l’architecte d’intérieur, le menuisier avait auparavant réalisé les ouvertures pour les sorties de lumière. Pour finir, les trois plafonds de 16 à 27 m² ont été dotés d’un cadre en bois afin de dissimuler les bords de coupe extérieurs. «Les panneaux Lignotrend sont robustes et peuvent également être découpés dans cette forme inhabituelle. Le menuisier a fait un travail formidable», se félicite Heike Brandt. 

«À l’instar des plats du restaurant, véritable pot-pourri de saveurs différentes, nous voulions un aménagement aussi raffiné tout en restant terre à terre», souligne Heike Brandt. Le concept global s’avère varié, avec des ruptures et des surprises passionnantes, et peu rectiligne. Le mobilier a revêtu des couleurs douces et les murs ont reçu des surfaces stuccolustro lisses et brillantes en gris clair et anthracite foncé. Au sol, les motifs des kilims turcs traditionnels ont été simplement peints sur la chape. Un minimalisme qui s’accorde avec goût aux plafonds en sapin blanc sans nœud. Les surfaces triangulaires créent enfin un effet 3D animé grâce à leurs profilés qui s’étendent dans différentes directions pour une sensation visuelle très marquante.

Le restaurant s’étend sur une surface totale de 100 m² en demi-niveau avec des espaces ouverts sur la cuisine. Ici, les plafonds en bois véritable permettent de savourer son repas en toute tranquillité. Aucun cliquetis d’assiette ne vient troubler les conversations, même lorsque toutes les tables (70 couverts) sont complètes. «Le bruit lors d’un repas au restaurant n’a pas grand-chose à voir avec une atmosphère animée, mais constitue plutôt un élément de pur stress», indique Heike Brandt. «L’acoustique des salles est un aspect primordial dans la gastronomie. Il est incompréhensible que des restaurateurs pensent encore pouvoir s’en passer».

Dans ce projet, il était nécessaire de compenser la réverbération des grandes fenêtres à hauteur de plafond, des sols et des surfaces murales. L’architecte a ainsi mis en place des mesures acoustiques adaptées pour gérer de manière responsable le son, la réverbération et la sonorité du restaurant.

La réduction du bruit n’est pas seulement importante pour des raisons esthétiques. Le restaurant occupe en effet le rez-de-chaussée d’un immeuble d’habitation de Wielandstraße. «Il nous tenait à cœur de réduire au maximum les nuisances sonores pour les habitants de l’immeuble», explique Heike Brandt. Les mesures acoustiques du restaurant ne profitent donc pas seulement aux clients, mais aussi aux habitants des étages supérieurs. «L’insonorisation et l’acoustique des pièces sont deux choses différentes. Nous avons donc prévu une double protection dans les pièces», précise Heike Brandt. Un faux plafond, placé directement sous le plafond brut et découplé acoustiquement, évite la transmission du son vers le haut. Cette construction reste néanmoins cachée derrière les voiles de plafond Lignotrend.

Le système de plafond répond également aux exigences en matière de protection incendie. Le plafond du gros œuvre a au préalable reçu une couche de protection incendie en enduit projeté. Le plafond insonorisant, situé en dessous, est en plaque de plâtre incombustible, tandis que les panneaux acoustiques LIGNO® Acoustique light ont été imprégnés en usine d’une solution invisible, qui rend les surfaces en bois difficilement inflammables.

Les panneaux LIGNO® Acoustique light contribuent à l’acoustique des locaux comme revêtement de plafond, de mur ou de mobilier. Selon les experts, le niveau sonore moyen des restaurants se situe autour de 80 dB. Les plafonds acoustiques de Lignotrend permettent de réduire considérablement cette valeur. 
Les absorbeurs en fibres de bois douces, intégrés dans les panneaux, garantissent un effet d’absorption efficace. Les différentes structures testées atteignent des coefficients d’absorption W allant jusqu’à 0,90 — répartis sur une large bande du spectre de fréquences. 
La caractéristique acoustique appropriée pour une pièce dépend essentiellement de son volume et de son utilisation. Selon la norme DIN 18041, les cafés et les restaurants font partie du type d’utilisation B. Dans ce cas, il s’agit en premier lieu de mesures de réduction du bruit en faveur de l’intelligibilité sur de courtes distances. Pour respecter la norme, il faut obtenir une certaine réduction du niveau sonore par des mesures d’acoustique des locaux et, de manière équivalente, un certain degré d’absorption moyen des surfaces de délimitation des locaux. Pour la gastronomie, cette norme donne des recommandations concernant la valeur Delta-L (réduction du niveau sonore = 3 dB) et la valeur d’absorption acoustique moyenne (= 0,35). De plus amples informations en suivant ce lien.